la citée scolaire

La cité scolaire: un état totalitaire
proche de la dictature



Chaque année les enfants sont nombreux à sombrer dans la délinquance intellectuelle. En effet, ces malfrats travaillent bien a l'école primaire, ont de bonnes notes et font preuve d'intelligence, certains poussent même le vice jusqu'à être aimables avec leurs instituteurs. Contre ces voyous, l'état n'a trouvé aucun remède. Alors ils sont bannis. Les érudits sont envoyés dans un dictat: la cité scolaire, la terrible, celle dont le nom fait trembler n'importe quel homme, aussi courageux soit-il.

Les élèves, comme le sont appelés les bannis, sont soumis à mille et une tortures, les cours, exercées par des bourreaux nommés professeurs:
Tout d'abord la torture d'ECJS, (du nom de son génial inventeur), elle est destinée à dégoûter l’élève de toute forme de gentillesse, de morale et de respect. Elle est toutefois très éprouvante, c'est la raison pour laquelle les érudits ne la subissent qu'une fois toutes les deux semaines.
Une autre torture est celle dite de Français, le professeur qui l'exerce est bien plus sadique et pervers que les autres car un banni l'ayant subit se voit ôter toute envie de lire, de penser, d'apprendre... etc, toutes ces idées que répugne notre glorieuse nation.
Il existe encore bon nombre de cours mais leur énumération serait un exercice long et fastidieux (Paresse et Justesse, telle est notre devise)..

Seulement, fort peu d'étudiants s'écartent de la voie de la culture, la grande majorité persiste.
Alors intervient le dictateur, auto-proclamé Proviseur des citoyens scolaires, celui ci décide de transformer la vie des élèves en véritable enfer. Pour cela il fait appel à l'intendance, un groupe d'élite, expert dans le domaine de la démoralisation via "paperasse administrative".
Dès sa mise en route, un seul geste, aussi simple soit-il nécessite au préalable un ordre écrit, contre-signé en trois exemplaires, expédié, renvoyé, requis perdu, retrouve, soumis à enquête publique, reperdu et finalement enterré durant trois mois dans la tourbe avant d’être recyclé comme allume-feu.
Le chef d’établissement a fréquemment recours à une organisation d'assassin pour éliminer les élèves les plus généreux et intelligents. Ainsi la guilde des cantiniers tue chaque jour une centaine de philosophes par empoisonnement.
Ce même proviseur pousse le sadisme jusqu'à faire croire aux élèves en l’existence d’une infirmerie où les souffrants seraient soignés et pourraient se reposer. Certains élèves se mutilent volontairement, pensant ainsi échapper temporairement à leurs souffrances quotidiennes, ils se retrouvent ainsi devant une porte arborant un panneau "fermé".
Alors ils se meurent à même le sol, pensant aux actes qui les ont conduits si loin de leur école primaire.

Bien qu’ils soient des criminels, les bannis méritent-ils un tel traitement? Ne peut-on les remettre sur le droit chemin par des méthodes moins barbare? Malgré leur gentillesse et leur intelligence, ils restent des humains.